En 2019, selon BP, les réserves mondiales prouvées (réserves estimées récupérables avec une certitude raisonnable dans les conditions techniques et économiques existantes) de pétrole atteignaient 244,6 milliards de tonnes (1 733,9 milliards de barils), en baisse de 0,1 % par rapport à l'année précédente, mais en hausse de 13,2 % par rapport à 2009 et de 35,8 % par rapport à 1999. La valeur d’un pétrole brut dépend de sa provenance et de ses caractéristiques physico-chimiques propres qui permettent, après traitement, de générer une plus ou moins grande quantité de produits à haute valeur marchande. Une étude du Boston Consulting Group publiée le 20 juillet 2017 prévoit quatre scénarios possibles d'évolution de la demande de pétrole d'ici 2040 : le scénario de référence, prolongeant les tendances récentes avec une hausse du PIB mondial de 3,5 % par an entre 2015 et 2040 et un baril autour de 60 dollars, mène à une croissance de la demande de 0,9 % par an jusqu'en 2040 ; les trois autres scénarios débouchent sur un pic de la demande entre 2025 et 2030, le premier avec une baisse du coût des batteries de voitures électriques à 100 dollars le kilowattheure contre autour de 250 en 2016, et une amélioration des capacités de charge, portant la part de marché des voitures électriques à 90 % en 2040 dans les pays développés ; le deuxième avec une croissance mondiale limitée à 3 %, couplée à une amélioration de l'efficacité énergétique des véhicules à combustion (avec une consommation de 4,3 litres pour 100 kilomètres dans les pays de l'OCDE, contre le double actuellement) ; le troisième avec la découverte et l'exploitation de larges gisements de gaz de schiste dans d'autres régions que les États-Unis, notamment en Chine, produisant des effets de remplacement du pétrole par le gaz dans l'industrie pétrochimique[43]. Même si on préserve son utilisation dans les plastiques, les lubrifiants, les vernis, etc., il faudra revoir de fond en comble notre utilisation de l'énergie et modifier presque tous nos comportements. Les hydrocarbures, pétrole et gaz naturel, se forment au sein des roche-mères, issues de la transformation de sédiments riches en matière organique au fur et à mesure de leur enfouissement dans le sol. les grandes compagnies privées multinationales et intégrées « verticalement » (c’est-à-dire concentrant tout ou partie des activités d’exploration, production, raffinage, et distribution), dites « majors », telles que. Actuellement, lâhydrogène coûte environ quatre fois plus cher que lâénergie âclassiqueâ. Si on ignore le coût énergétique associé à la fabrication des piles et qu'on considère que le couple pile/moteur électrique est environ 3 fois plus efficace qu'un moteur à essence, il faudrait produire l'équivalent de 4 millions de tonnes de pétrole en électricité pour nourrir l'industrie du transport. Le transport par chemin de fer, par barge en eau douce et par camion est surtout utilisé pour la distribution finale des produits. La découverte de réserves de pétrole dans un pays est souvent perçue comme bénéfique pour son économie. Le graphique ci-dessous montre bien que les hydrocarbures ont une densité d'énergie supérieure à presque tous les autres produits brûlés aujourd'hui à l'exception de l'hydrogène qui est environ trois fois plus dense. Le pétrole lourd, très visqueux, est aujourd'hui difficilement exploitable ; il constitue des réserves considérables, avec 315 milliards de barils pour le seul Venezuela. Par contre il ne faut pas négliger le fait que le pétrole est encore la source d'énergie la plus importante avec plus de 839 pétajoules (PJ) contre seulement 691 pétajoules (PJ) pour l'hydroélectricité. Sa distillation, décrite dès le Moyen Âge, donne un intérêt supplémentaire à ce produit pour les lampes à pétrole. La part du pétrole dans la production mondiale d'énergie primaire était en 2018 de 31,6 % contre 26,9 % pour le charbon et 22,8 % pour le gaz naturel ; cette part a fortement décliné : elle atteignait 46,2 % en 1973[s 3]. Aujourdâhui, en Europe et en Amérique du Nord, la part de lâénergie électrique tirée du pétrole représente à peine plus de 1%. L'État britannique prend en charge 50 % des dépenses, les Pays-Bas plus de 60 % et la Norvège près de 80 %, malgré les protestations des associations de défense de l'environnement[29]. En effet, l'hydroélectricité représente environ 40 % de notre consommation énergétique, le reste provient essentiellement de combustibles fossiles (pétrole, 39 %, gaz naturel 11 %, charbon 1 %) et de biomasse (bois et tourbe, 9 %). On privilégie le pétrole à l'hydrogène, toutefois, car ce dernier est difficile à transporter et hautement explosif. Les découvertes de nouvelles réserves de pétrole et de gaz ont atteint, de 2016 à 2018, leur niveau le plus bas depuis la fin de la Seconde guerre mondiale et 2019 reste sur la même tendance. Les diverses catégories de pétrole non conventionnel constituent aujourd'hui un axe majeur du développement de l'industrie pétrolière. Cette unité, bien qu’universellement utilisée pour le pétrole, n’est pas une unité légale, même aux États-Unis. Par exemple, l'interface entre la nappe de pétrole et celle d’un liquide chargé en soufre peut être brisée par simple brassage, polluant ainsi le pétrole. Toutefois, les réserves des pays de l'OPEP, qui représentent les trois quarts des réserves mondiales, ont souvent été considérées comme sujettes à caution, car d'une part elles ont été artificiellement augmentées dans les années 1980, et d'autre part, les quantités de réserves annoncées par ces pays ne varient pas depuis cette augmentation malgré l'absence de découvertes majeures[17]. Selon l'AIE, l'Arabie saoudite avait retrouvé en 2016 le premier rang parmi les producteurs de pétrole, que les États-Unis lui avaient repris depuis 2014 grâce au boom du pétrole de schiste ; la chute des cours du brut, tombés de 110 dollars mi-2014 à 44,90 dollars en septembre 2016, a plombé l'équilibre financier de nombreux producteurs américains, qui ont sensiblement ralenti leur production ; à l'inverse, l'Arabie saoudite, dont les coûts de production sont particulièrement bas, a poussé ses pompes au maximum afin de maximiser ses revenus ; la production de brut est ainsi tombée à 8,7 millions de barils par jour (Mb/j) aux États-Unis en juin 2016, alors qu'elle atteignait 10,5 Mb/j en Arabie saoudite[27]. Au cours des dernières décennies, l’exploration et la production se font en proportion croissante en offshore : l’onshore, plus facile d’accès, a été exploité le premier. Dans ces discussions, surtout sur les moyens alternatifs, je me suis aperçu qu'on ne savait pas toujours pourquoi on utilise le pétrole ni ce que représente son élimination. Contrairement à une image répandue, un gisement de pétrole ne ressemble en rien à un lac souterrain. Dans une moindre mesure, la distance entre le lieu de consommation du pétrole et les régions productrices intervient également. Les pétroles non conventionnels sont essentiellement constitués des huiles extra-lourdes, du sable bitumineux et des schistes bitumineux. En effet, 44 % des émissions de GES en 2012 proviennent du charbon, un record jamais égalé auparavant. En unités utilisées pour la production d'électricité, cette énergie représente environ 47 TWh, 25 % de la production actuelle d'hydroélectricité. On peut dire dans ce sens que le Canada est une réserve stratégique de pétrole. En 2010, le pétrole restait la première source d'énergie exploitée dans le monde avec 37% de l'énergie utilisée même si sa part diminue légèrement Ces reports entraineront à la baisse la production future, dès le début de la prochaine décennie : Wood Mackenzie estime leur impact à 1,5 million de barils par jour (Mb/j) en 2021 et à 2,9 Mb/j en 2025[57]. Il faudra changer tous les aspects de notre mode de vie, quoi! Le rapport annuel 2019 de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) prédit une forte augmentation de la production de pétrole des États-Unis, qui passerait de 11 Mbl/j (millions de barils par jour) en 2018 à 13,8 Mbl/j en 2022, ce qui représentera plus des deux tiers de l'accroissement des volumes mondiaux. Si les mises à jour sont comptabilisées à la date de découverte du gisement, les réserves sont dites backdated. Le pétrole brut est extrait par forage puis raffiné pour donner des produits comme le fuel, lâessence ou le kérosène qui seront ensuite utilisés comme combustibles ou carburants. Organisation des pays exportateurs de pétrole ('OPEP', 'OPEC' en anglais) publie un indice de référence de prix moyen établi sur un panier de différents types de pétroles produits par ses membres, dit 'ORB' (OPEC Reference Basket). Concrètement, il a fallu des millions dâannées pour que se constituent les énergies fossiles que lâon consomme de nos jour⦠Il y a bien sûr des exceptions, comme dans des pays où l’exploration a longtemps été paralysée pour des raisons politiques. Ainsi le pétrole offshore, considéré comme « non conventionnel » avant 1930, est en 2011 extrêmement répandu, et considéré comme « conventionnel » jusqu'à des profondeurs d'eau de 1 500 m. Les sables bitumineux, longtemps considérés inexploitables, sont en 2011 exploités de façon courante. L'AIE ne prévoit pas, en 2018, une baisse de la demande de pétrole dans le futur. Câest aussi une question de prix. Les chiffres sont assez variables à ce sujet, tout en restant nettement plus élevés que ceux des productions traditionnelles. Challenges for very deep oil and gas drilling - will there ever be a depth limit? L'industrie pétrolière est un terrain d'essai exigeant pour de nombreuses technologies naissantes, qui se révèleraient trop chères dans d'autres domaines : diamant synthétique pour les trépans, positionnement dynamique des navires, etc. Avec 31,6 % de l'énergie primaire consommée en 2018, le pétrole est la source d'énergie la plus utilisée dans le monde devant le charbon (26,9 %) et le gaz naturel (22,8 %) ; sa part a fortement reculé : elle atteignait 46,2 % en 1973[s 3]. Il a été repéré lorsquâil suintait en surface sur le sol. Les réserves ne tiennent pas compte des régions pétrolifères non connues. Mais les coûts complets de production, y compris investissements, sont beaucoup plus élevés, entre 40 et 80 Dollars canadiens par baril[7]. Il existe plusieurs types de pièges. Le pétrole: la forme la plus utilisée car c'est la plus pratique : très énergétique, assez facile à extraire une fois les infrastructures en place, mais surtout, c'est celle dont les réseaux de distribution sont les plus développés. En effet, la surconsommation de ces 50 dernières années a épuisé plus rapidement que prévu les réserves.