L'hostilité de l'Eglise vis-à-vis du gouvernement se transforme au fur et à mesure en soutien à la mafia[166]. Lui et les autres chefs demandent à Guaimar de reconnaître leurs conquêtes. Certains chercheurs ont combiné les récits de Salerne et de Gargano, John Julius Norwich suggérant que la rencontre de Melo de Bari avec les Normands avait été préalablement organisée par Guaimar III[4], Melo de Bari ayant été à Salerne juste avant de se trouver au Monte Gargano. Lors d'une session du Parlement à Caltagirone, il limite les obligations militaires des nobles et l'acquisition de terres aux seuls Siciliens, interdit le commerce avec les Turcs et l'approche des côtes par les navires musulmans. Orderic Vital et Guillaume de Jumièges, dans sa Gesta Normannorum ducum, donne le nom de Rudolf. Chiaramonte est exécuté pour rébellion. En 1780, le roi nomme Domenico Caraccioli à la vice-royauté lequel s'inspire des Lumières pour moderniser l'organisation de l'île : imposition sur les carrosses pour restaurer les rues de Palerme, développement de la petite propriété par des baux emphytéotiques à partir des biens de la grande aristocratie, mise en place avortée d'un cadastre, encadrement des pouvoirs des barons. Au terme des invasions successives, les Élymes se retrouvent à l'ouest, les Sicanes au centre et les Sicules dans la partie orientale (carte). L'assassinat de Repostel se situe d'après toutes les chroniques sous le règne de Robert II le Magnifique, donc après 1027, cependant certains chercheurs pensent que Robert est une erreur scripturale à la place de Richard, et qu'il eut lieu sous le règne de Richard II de Normandie, duc en 1017[j 4]. Si mes calculs sont exacts, il s'agit à peine de cent trente-neuf individus ou familles, dont quatre-vingt-dix- neuf normands et quarante non-normands. Malgré les tentatives de réforme des institutions oligarchiques, comme les lois de Charondas appliquées à Catane puis dans la plupart des cités chalcidiennes, les cités se laissent séduire, comme ailleurs dans le monde grec, par des dirigeants appelés « tyrans »[18] : Panétios à Leontinoï à la fin du VIIe siècle, Phalaris à Acragas vers -570[20], Pithagore et Euryléon à Sélinonte, Cléandre et Hippocrate à Géla. Sous la République, le gouverneur (consul ou préteur) dirige l'île depuis l'ancien palais royal de Syracuse, aidé par deux questeurs pour l’administration financière, l'un à Syracuse, l'autre à Lilybée. Durant les deux décennies qui suivent la fin de la Seconde Guerre mondiale, la population sicilienne augmente plus rapidement que l'ensemble de la population italienne (11,9 % contre 8 %) du fait d'une baisse de la mortalité plus forte que la moyenne nationale et un fléchissement de la natalité moins rapide que dans le reste du pays[179]. La Sicile accueille également au XVe siècle des byzantins fuyant Constantinople pris par les Turcs, à l'instar de Constantin Lascaris, des Albanais qui forment la communauté des Arberèches, des Italiens à la recherche d'un travail, quelques esclaves arabes originaires du Magheb[107]. En décembre, les assises de Capoue qui restaurent la loi normande, annulent les concessions ultérieures à 1198 et révoquent les privilèges et concentrent les pouvoirs et les terres dans les mains du monarque[80]. Henri IV envahit l'île grâce à l'appui de Gênes et de Pise, défait les derniers barons fidèles près de Catane, et prend Palerme où il impose jeune roi de lui remettre sa couronne lors d'une cérémonie à Noël 1194[74], établissant sa souveraineté dans le sang, en faisant crever les yeux et émasculer l'enfant de huit ans qui disparaît ensuite dans les prisons impériales, en tuant les barons normands, en déterrant les dépouilles de Tancrède et de son fils aîné pour les décapiter, en dérobant tous les trésors de la cour de Palerme pour les envoyer en Allemagne[78]. « II. Ferdinand CHALANDON : Histoire de la domination normande en Italie et en Sicile. L'histoire retient les noms des poètes Stésichore, Épicharme et puis Théocrite, de l'auteur de mime Sophron, du philosophe Empédocle[16], des historiens Timée de Tauroménion que reprendra Diodore de Sicile, du législateur Charondas, des pionniers de la rhétorique Corax, Tisias et Gorgias. L'Etna détruit partiellement Catane et les villes de la côte orientale en 1669, et le val di Noto est dévasté par un violent séisme qui fait 60000 victimes en 1693[45]. De sa courte aventure sicilienne, Victor-Amédée conserve auprès de lui l'architecte messinois Filippo Juvarra et les juristes Francesco d'Aguirre et Nicolo Pensabene[132]. En Sicile notamment, Butera, Paternò et Argirò échoient à Galvano, Cammarata à Manfredi. Dans les Histoires[5] de Raoul Glaber, un « Rudolfus » (Raoul, ou Rodolphe) quitte la Normandie après avoir déplu au comte Richard (à savoir Richard II)[j 5]. Certaines sources disent même que Guaimar III envoie des émissaires en Normandie pour en ramener des chevaliers. Parmi les figures siciliennes de l'église d'Orient, on note Joseph l'Hymnographe et les patriarches Méthode Ier de Constantinople et Oreste de Jérusalem[58]. Les citoyens byzantins de la ville négocient avec Basile Mesardonites et forcent les dirigeants lombards, Melo et son beau-frère Datto de Bari (en), à fuir. I. Histoire politique et économique de L’Italie [3], [4], [5] -De 1815 à 1848 Le congrès de Vienne en 1815 fixe les frontières des nations européennes en restaurant les vieilles dynasties autour des anciennes frontières d’avant 1789. ». Lors de la division de l'Empire romain définitive en 395, la Sicile intègre l’Empire romain d’Occident[45]. Marie-Caroline décrit dans sa correspondance sicilienne un clergé corrompu et un peuple « sauvage » qui aspirent à une république, à laquelle s'oppose une noblesse « d'une loyauté douteuse » qui craint de perdre richesse et pouvoir dans la démocratisation du régime[148]. En raison de la succession dynastique, le Royaume passa alors aux mains des Hohenstaufen. Parfois, l'île a été au cœur des grandes civilisations, parfois elle n'a été qu'un territoire colonial, terre d'immigration et d'émigrants à travers les époques. Messine et des villes peuplées de Lombards du Montferrat vers 1100 (Polizzi, Nicosia, Mistretta, Castrogiovanni, Piazza, Vizzini et Lentini) se proclament en municipalités autonomes. En 1029, Rainulf et Serge reprennent Naples. La réforme de la justice, les impôts et le service militaire obligatoire inconnu sous les Bourbons sont autant de mesures impopulaires alors que la crise économique provoque une famine. Le 8 août, le duc de Savoie donne officiellement la Sicile à l'Empereur. Leur flotte est emprisonnée dans la rade et les secours commandés par Démosthène et Eurymédon sont défaits en août -413 en mer à la bataille des Épipoles, puis sur terre. [Reprint] (1907)[Leatherbound] Chalandon, Ferdinand, 1875-1921. De plus, le pouvoir impérial reste affaibli par un mouvement communaliste, soutenu par Innocent IV , qui s'étend entre 1251 et 1257 dans le Mezzogiorno. La chute de Polyzalos et Thrasybule, qui ont succédé à leur frère Hiéron, lui-même frère de Gélon et vainqueur sur les Étrusques à Cumes, ouvre à la démocratie les cités siciliennes dans lesquelles le poids de la bourgeoisie commerçante croît. Opposé au traité d'Anagni voulu par le pape Boniface VIII, pour un retour de l'île aux mains des Angevins de Naples, Frédéric est élu par le Parlement roi de Sicile le 11 décembre 1295 et couronné en la cathédrale de Palerme le 25 mars 1296[75]. Au contraire ces deux attentats provoquent une réaction populaire sans précédent contre le crime organisé[191]. Appuyés par 15 000 chrétiens siciliens et des mercenaires normands prêtés par le prince lombard Guaimar IV de Salerne, ils prennent Messine et plusieurs places autour de l'Etna. Immigration : la Sicile en colère face à l'indifférence des pays du Nord. Ses douze articles sépare l'île du royaume de Naples, instaure le bicamérisme à l'anglaise (chambre des pairs et chambre des Communes), reconnait les libertés individuelles (pensée, parole, presse, association et réistance à l'arbitraire policier), et abolit les privilèges féodaux. Catane redevient mulsulmane en 1082 mais est rapidement reprise[8]. Les industries minière et textile avec la soie se développent. Après la Seconde Guerre mondiale, elle profita du débarquement allié en 1943, du marché noir puis de la reconstruction pour opérer une renaissance et se lier à la mafia italo-américaine dans le marché de l'héroïne. L'histoire de la Sicile a longtemps été analysée comme une succession de dominations étrangères, depuis De rebus siculis (1558) de Tommaso Fazello, premier historien moderne de l'île[2]. En rejoignant son frère à Tunis pour la huitième croisade, il se rend en Sicile pour l'unique fois en 15 ans[98]. Divisé et violent, le mouvement est réprimé par les Napolitains[155]. À la demande de Boiannes, un détachement de la garde varangienne, corps d'élite byzantin, est envoyé en Italie pour lutter contre les Normands. C'est la fin de l'influence grecque sur la Sicile[21]. Henri IV meurt en 1197, sa femme Constance, un temps régente, le suit l'année suivante[75]. Ils sont à nouveau détrônés par l'armée napoléonienne occupant le sud de la péninsule italienne, et reviennent en Sicile, qui reste aux mains des Bourbons entre 1806 et 1815, grâce à l'occupation de l'île par les Britanniques[45], présents à travers 20000 soldats, des marchands pour qui l'île en temps de blocus devient l'un des rares débouchés, mais aussi une influence culturelle sur l'élite insulaire[151]. Son détracteur, l'abbé et historien Rosario Gregorio, prône la fin de la féodalité au profit d'un état moderne bâti sur le droit public[145]. L'enseignement de l'économie politique est introduite en 1779 à la Faculté de Droit de Catane, dont le professorat d'« économie, commerce et agriculture » est confié au juriste Vincenzo Malerba, défenseur de la torture contre Beccaria, et à la faculté des Etudes philosophiques de Palerme où Vicenzo Emanuele Sergio enseigne « économie, agriculture et commerce » avant que l'agriculture soit déléguée en 1785 à l'agronome et économiste Paolo Balsamo (1763-1818)[142]. En réaction, l'Angleterre, les Provinces-Unies, le Portugal et du Saint-Empire romain germanique forment la Grande Alliance[45]. Une nouvelle révolte d'esclaves, menée par Sélurus, livre la région de l’Etna au brigandage, jusqu'à la mort de leur chef, livré aux fauves à Rome en -35. Des vétérans s'installent à Syracuse, Catane, Tauroménion et Tyndaris, et de grands domaines sont donnés à de hauts dignitaires et officiers fidèles. Mais Conradin est défait à la bataille de Tagliacozzo le 23 août 1268. Au début du XXe siècle, les petits bourgs ruraux subissent un exode au profit des villes de plus de 10 000 habitants. Deux jours plus tôt, le pro-dictateur Antonio Mordini crée un Conseil extraordinaire d’État composé de 37 personnalités siciliennes, essentiellement autonomistes modérés, dont Michele Amari et Francesco Ferrara, lesquels réclament à l'unanimité un statut spécial pour l'île. [Etait interdit] la construction de nouvelles églises et monastères, mais non la restauration des bâtiments, [...] de montrer des croix en public, de lire l'Évangile si fort que les musulmans pourraient l'entendre, de parler avec eux du Messie; ou de faire sonner les cloches vigoureusement ou de frapper dans les mains bruyamment. J.-C., et se livrent la bataille de Cannes qui se solde par une victoire byzantine décisive[7]. Mais beaucoup des intellectuels siciliens de l'époque vivent hors de l'île ː Giovanni Verga, Luigi Pirandello, Salvatore Quasimodo, Vitaliano Brancati, ou Elio Vittorini[176]. Ce vote remet la Sicile au cœur du débat politique et intellectuel, par la naissance de la question méridionale comme la peur de la droite que les territoires considérés arriérés n'imposent des changements politiques au détriment de l’État-nation, et par l'émergence du sicilianisme, considérant que la situation misérable de l'île est due aux dirigeants non siciliens qui se sont succédé durant des siècles, et dont les Piémontais sont les derniers en date, et que l'immobilisme sociétal est inhérent à la Sicile où « tout change pour que rien ne change » selon le mot célèbre du Guépard de Lampedusa[156]. En trente ans, les Normands prennent possession de la Sicile : cette conquête est longue car les Normands étaient peu nombreux, et elle fut ponctuée par de récurrentes redditions de localités à négocier. Égeste et les cités chalcidiennes signent des traités d'alliance avec Athènes afin de contrecarrer la puissance de Syracuse. Guillaume est moins chanceux en Apulie, où, en 1045, il est défait près de Tarente par Argyrus, bien que son frère, Drogon, conquière Bovino. C'est seulement dans un second temps qu'ils se constituent en une entité unique, le royaume de Sicile, qui comprend non seulement l'île du même nom, mais aussi tout le tiers sud de la péninsule italienne (sauf le Bénévent, qui ne fut tenu que momentanément à deux reprises) ainsi que l'archipel de Malte et des territoires en Afrique du Nord. Abandonnée par Louis XIV, Messine est punie par le nouveau vice-roi espagnol[126]. 25 000 déserteurs entre 1861 et 1863 tentent d'échapper à la loi de conscription et rejoignent des soldats des Bourbons démobilisés, des hommes de mains des grands propriétaires… et forment des groupes de brigands opérant dans les campagnes[167]. La période souabe ancre la Sicile en périphérie du continent plus qu'au traditionnel bassin méditerranéen[83]. Les tentatives grecques de coloniser la côte occidentale échouent, à l'instar de l'éphémère Lilybée grecque dirigée par Pentathlos vers -580, ou de la vaine expédition de Dorieus sur le mont Éryx vers -510[15]. Joranson, « On the Origins of William the Conqueror's Horse Transports. Les vieillies familles de l'époque normande et souabe sont éliminées ou s'exilent vers l'Aragon, mais les grands aristocrates français privilégient Naples, nouvelle capitale du royaume au détriment de Palerme, où fleurit la petite noblesse[97]. Serge donne aussi sa sœur, veuve du duc de Gaète, en mariage au nouveau comte[7]. Le royaume de Sicile, l’un des états les plus puissants d’Europe, est officiellement né la veille de Noël 1130 avec le couronnement de Roger II, fils de Roger de Hauteville (originaire de Normandie) qui avait pris le contrôle de la Sicile contre les Arabes en 1072. »[3] Rosario Gregorio, le premier, s'intéresse davantage au peuple sicilien qu'à la chronologie des conquérants[4]. Les hommes de Roger échouent devant Castrogiovanni, font tomber Caltavuturo et pillent Collesano, Brucato et Cefalù, puis la plaine d'Agrigente[8]. Jean est rappelé par le nouveau souverain, son frère Alphonse V[110], qui s'est emparé de la couronne de Naples et la réunit à celle de Sicile en 1442[45]. La peste frappe durement Messine en 1575 et Palerme en 1624. Conrad meurt en 1254, laissant la régence à Berthold de Hohenburg, au nom de son fils Conradin. Les soldats de Dja'far attaquent les rebelles le 30 janvier 1015, font de nombreuses victimes et capturent le prince Ali, exécuté sur ordre de son frère qui exile tous les Berbères de Sicile en Ifriqiya et massacre tous les esclaves noirs. Les princes normands et leur cour vivent à l'oriental, dans les palais arabes agrémentés de jardins et de fontaines, hébergeant des harems ; ils sont protégés par des gardes africains ; ils s'habillent d'étoffes luxueuses que les ateliers royaux ornent de fils d'or, de perles et de pierres précieuses à la mode byzantine[74]. En 1523, les Français soutiennent un soulèvement indépendantiste qui échoue. Le Sicilien Giuseppe Beccadelli di Bologna succède à Tanucci au poste de secrétaire d'État de Ferdinand à Naples en 1776. Au printemps 1062, le caïd de Syracuse, allié des Hauteville, est tué par ses coreligionnaires. Si le socialisme est durablement absent de Sicile, un front syndical et réformiste se forme pour tenter de moderniser l’économie et démocratiser la politique. C'est en 1130 que Roger II de Hauteville crée ce royaume et devient roi de Sicile. Doukétios réveille l'identité sicule : il prend Morgantina, installe sa capitale de sa fédération à Palikè aux dépens de Ménai, soumet Inessa et Motyon. Ainsi, le Val Demone (qui correspond à la région nord-est de l'île) est maîtrisé. Cependant on remarque l'impact de deux influences, celles des peuples proto-celtes de la culture campaniforme[12] venant du Nord-Ouest, et l'influence méditerranéenne avec une matrice orientale[13]. Ils délaissent les grottes pour des huttes réunies dans des villages côtiers fortifiés, comme Stentinello, Matrensa et Ognina, laissant des traces essentiellement sur la côte orientale, autour de l’Etna et dans la région de Syracuse, sur les îles Lipari et Pantelleria. La Sicile tombe finalement aux mains des Romains après la victoire du consul C. Lutatius Catulus en -241 aux îles Égates. 15 000 laïcs connaissent le chômage, religieuses, moines et prêtres se retrouvent à la rue, et les œuvres de bienfaisance (orphelinats, écoles de charité, hospices, distributions alimentaires) ferment. Athénion et Salvius Tryphon rassemblent 30 000 hommes qui ne se rendent qu'après quatre ans de lutte. Guillaume de Hauteville gagne son surnom de « Bras de Fer » lors du siège de Syracuse. Contre les réticences de Garibaldi et Crispi, la Sicile approuve, le 21 octobre 1860, avec 432 055 « pour » et 667 « contre » (75 % de participation)[156], un contesté plébiscite d'annexion au royaume de Victor-Emmanuel II : les conséquences ne sont pas toujours comprises par les votants, d'autant que les opposants ont été empêchés par l'armée[162]. Chronologie de la présence normande en Sicile et en Italie du Sud aux XIe et XIIe siècles 999 : Quarante pèlerins normands mettent en fuite les Sarrasins qui assiégeaient Salerne. Menée par Melo de Bari, un noble lombard, l'insurrection se répand rapidement à d'autres villes. Mais les hostilités reprennent rapidement ː Syracuse détruit Lentinoï en -422, puis Sélinonte attaque Ségeste en -416[22]. Il délègue une grande partie du pouvoir à Maion de Bari, chancelier de son père, qu'il nomme « Émir des Émirs » et qui est assassiné en 1160 par une conspiration de barons[75]. Lors de son couronnement, en août 1220 à Rome, par Honorius III, il porte des habits impériaux et le manteau de couronnement de son grand-père Roger, reçoit la couronne de Charlemagne ainsi que le glaive, le sceptre et le globe[80]. Sa situation centrale et ses ressources naturelles lui ont permis d'être considérée comme une position stratégique cruciale en raison de son importance pour les routes commerciales méditerranéennes. En 1962, sur les 115 000 ha expropriés, majoritairement pauvres, 81 832 ont été réattribués à 18 937 exploitants sans pour autant réellement moderniser le secteur[190]. Le 1er décembre 1860, le roi Victor Emmanuel II se rend à Palerme pour recevoir des mains de Mordini les résultats du plébiscite ainsi que sa démission. Fidèles au rite romain, malgré des oppositions régulières aux papes dont ils sont légats apostoliques nommant les évêques siciliens, ils encouragent la diffusion de l'ordre bénédictin, mais soutiennent également l'ordre de saint Basile dans leur reprise en main de l’église grecque sicilienne en s'appuyant sur Barthélémy de Simeri, tout comme ils construisent de nouvelles mosquées[74]. Les rebelles sont écrasés et tués[79]. », « il était interdit aux dhimmi de porter les armes ; de monter à cheval, de mettre des selles sur leurs ânes et mulets ; de construire leurs maisons plus grandes ou même aussi grandes que celles des musulmans ; de porter des prénoms musulmans ou d'utiliser des cachets avec le lettrage arabe. Mais Manfred prend le pouvoir. Mais la répression a fait 2 500 morts et 2 800 condamnés[167]. Cette seconde bataille est une victoire pour Melo, même si Lupus Protospatharius et le chroniqueur anonyme de Bari considèrent alors cette bataille comme une défaite pour Melo[7]. En 1820, les révolutionnaires de Palerme demandent l'autonomie de l'île. En réponse aux nouvelles agitations qui inquiètent l'élite rurale et urbaine, le président du Conseil Francesco Crispi se positionne en défenseur de l'Unité de l'Italie[156] et décrète le 4 janvier 1894 l'état de siège qui dure jusqu'au 18 août. Cosa Nostra, la mafia sicilienne, a annoncé son intention de déclarer la guerre aux migrants après que le maire de Palerme a souligné qu’à cause de la crise migratoire, la ville ressemble plus à Istanbul ou à Beyrouth qu’à une ville européenne. Chalandon établit une relation similaire entre les deux traditions. À partir de cette date, plusieurs mouvements de révoltes contre la politique réactionnaire des Bourbons (refus d'instituer un gouvernement constitutionnel) échouent. En 1026, après un siège de dix-huit mois, Capoue se rend aux assiégeants et Pandolf IV est rétabli comme prince de cette ville. V. Prigent, « La carrière du tourmarque Euphèmios, basileus des Romains », Aude Rapatout, « Charles Ier d'Anjou, roi d'Albanie. 1). Mais l'Etat italien sous-investit dans l'île et les inégalités économiques se creusent avec le Nord, d'autant qu'une épidémie de choléra survenue à Naples en 1885 se propage à Palerme et que les exportations subissent en 1887 les conséquences de la politique protectionniste soutenu par le bloc agroindustriel unissant la bourgeoisie industrielle du Nord et l'aristocratie latifundiaire du Sud. Jean devient roi d'Aragon et de Sicile en 1448 et déclare ces deux royaumes perpétuellement unis. Ses partisans, menés par son oncle Frédéric Lancia, détruisent Trapani, vident des cités rebelles de moitié et reprennent aux Pontificaux Palerme où il se fait couronner roi le 11 août 1258[90]. A l'ouest, le baroque s'exprime dans les villas Valguarnera et Palagonia de Tommaso Napoli à Bagheria, dans les stucs de Serpotta et les sculptures d'Ignazio Marabitti. En 1035-1036, les Siciliens vont à Kairouan se plaindre auprès de l'émir ziride Al-Muizz ben Badis et se placer sous son autorité direct, menaçant de livrer le pays aux chrétiens. Le roi Ferdinand et la reine Marie-Caroline sont chassés de Naples par les soldats français de Championnet le 23 décembre 1799. En mars 1010, son successeur, Basile Mesardonites, débarque avec des renforts et assiège immédiatement les rebelles dans la ville. 1Labbaye-cathédrale de Monreale est édifiée entre 1166 et 1185 par le roi normand de Sicile 1, Guillaume II de Hauteville (1154-1166-1189), à lemplacement dun ancien jardin royal, qui plonge dune colline vers la mer et vers la ville de Palerme, éloignée seulement de sept kilomètres. Mais elle reste en decà du mouvement européen social et post-féodal[153]. J.-C., via l'Anatolie et les îles voisines. L'ensemble de l'île se soulève et élit un Parlement sur la base de la constitution de 1812, lequel se réunit en mars dans l'Église San Domenico de Palerme[155]. Nicias reste seul à la tête de l'expédition qui s'attaque à Syracuse, défendu par Hermocrate. Les filles nées des mariages mixtes qui se multiplient, sont élevées selon la religion chrétienne, les garçons selon l'islam. Au Bronze moyen sicilien correspond la culture du Milazzese à Panarea et la civilisation de Thapsos, du nom du village fortifié découvert près de Syracuse, dont les vestiges attestent d'importants échanges avec le monde mycénien entre la fin du XVe siècle jusqu’au XIIIe[10]. 1268 - 1516 : Entre Angevins et Aragonais, 1735 - 1860 : Sous les Bourbons de Naples, 1860 - 1922 : La Sicile au sein de l'Italie unifiée, 1922 - 1945 : La Sicile sous le régime fasciste, « toujours été subjuguée par des étrangers ; asservie successivement aux Romains, aux Vandales, aux Arabes, aux Normands sous le vasselage des Papes, aux Français, aux Allemands, aux Espagnols ; haïssant presque toujours ses maîtres, se révoltant contre eux, sans faire de véritables efforts dignes de la liberté, et excitant continuellement des séditions pour changer de chaînes. Une famille de hobereaux normands, les fils de Tancrède de Hauteville, se constitue dans l'Italie méridionale le comté d'Apulie puis étend son pouvoir sur la Calabre. N'ayant condamné à mort personne depuis 1658, le Saint-Office rallume ses bûchers en 1724 et 1731. Vers 1 300 av. Souvent désœuvrés et parfois affamés, se livrant au brigandage, ils engagent la Première guerre servile (135-132) partie d'Enna avant d'essaimer dans toute l'île. Au point que nombres d'Anglais, comme Coleridge, et de Siciliens, souhaitent une annexion de l'île au Royaume-Uni[152]. Alors qu'au nord de l'Italie le régime féodal régresse, les grandes familles italiennes et catalanes prennent de plus en plus d'indépendance jusqu'à concurrencer la puissance politique et judiciaire du roi, à l'instar des Ventimiglia (seigneurs de Trapani et Geraci), Chiaramonte (fortement possessionnés à Palerme), Moncada (propriétaires en Sicile et de toute l'île de Malte), Peralta (comtes de Caltabellotta et grands amiraux…)[105]…. Opération de secours ou d'assujettissement par Carthage des colonies phéniciennes de l’ouest sicilien, une expédition menée par Malchus vers -550 serait les prémices de la domination punique de l'ouest sicilien qui prendra fin en -241 à l'issue de la première guerre punique[17]. Après un siècle et demi de conquête, les musulmans dominent enfin toute la Sicile[62]. Il nomme également des proches aux hautes charges militaires et judiciaires, au moins jusqu'en 1262[75]. Thucydide et Diodore de Sicile sont les principaux auteurs sur la Sicile antique. Cette attaque fait fuir les Sarrasins et un butin important est pris. Roger développe son pouvoir, contraignant le pape à le nommer légat apostolique et fait de la Sicile un état indépendant, pour la première fois depuis la conquête romaine[74]. Une autre hypothèse, moderne, concernant l'aventure des Normands dans le Mezzogiorno implique les chroniques de Glaber, d'Adhémar, et de Léon d'Ostie (pas la suite de Pierre le Diacre). Plus grande île de la Méditerranée, la Sicile tire dès l'antiquité sa richesse de sa situation centrale pour les routes commerciales et de ses ressources naturelles. Frédéric fait valoir sa majorité en 1208, et part en Allemagne en 1212 pour se faire élire empereur[75], laissant le gouvernement d'une île qui se déchire à sa femme, Constance d'Aragon, puis à Gautier de Palear[81]. Conseillés par William Hamilton et protégés par Nelson qui recevra alors le duché de Bronte en remerciement de ses services, le couple royal se réfugie à Palerme, s'y considérant plus en sûreté qu'à Naples, repris en juin 1800. Tandis que Guaimar III commence à collecter de quoi payer le tribut, les Normands reprochent aux Lombards leur manque de courage et attaquent immédiatement les assiégeants. Île révolutionnaire, hostile tant à l'autorité qu'au changement, la Sicile devient aux yeux de la droite historique une terre arriérée qui doit être remise de force dans la voie du progrès et de l'ordre. Aux Xe et XIe siècles, de nombreux colons arabes et berbères s'installent, principalement dans le Val di Mazara, pour fuir les conflits et les famines d'Afrique du Nord[67]. Ancien espace de luttes entre Grecs et Phéniciens, la Sicile devient à partir de -264 un important enjeu stratégique et économique des deux premières guerres puniques qui opposent Rome, conquérant de la botte italienne appelé par les Mamertins, à Carthage, largement implanté en Sicile mais aussi maître de la Sardaigne et de la Corse. Le duc de Savoie reste une année en Sicile, qui n'avait plus accueilli son souverain depuis Charles Quint, rouvre l'université de Catane et tente de relancer l'économie avec de nouvelles manufactures de papier et de verre, par l'agriculture et la construction navale[130].