L'Humanité ne consacre d'abord qu'une colonne au Bombardement de Haïphong du 23 novembre 1946, pourtant réel départ de la guerre[116]. ou Offre directe. Parmi eux Les Dockers de Georges Bauquier, et son inscription Pas un bateau pour l'Indochine et La Riposte, vaste fresque épique de 2,20 × 3 mètres, peinte en 1950 par Boris Taslitzky, probablement inspirée d'articles de presse[165], qui représente les dockers de Port-de-Bouc, repoussant les assauts des CRS et des chiens policiers, avec une Marianne brandissant le drapeau républicain. L'indifférence d'une partie de l'opinion en France est renforcée par les difficultés à se faire un opinion, sur fond de pressions sur la presse émanant des deux camps, qui ne génèrent pas la confiance du public. Trois députés, l'abbé Pierre, le professeur Paul Boulet[Lequel ?] Grâce à leurs souscriptions financières et à l'argent de la mère de Roger Stéphane[99], le premier numéro, le 13 avril 1950, est tiré à 20 000 exemplaires, avec des articles de Gilles Martinet, Claude Bourdet , Hector de Galard, et la collaboration de Jean-Paul Sartre. Les partisans de l'Indochine française au sein du monde catholique ont tenté de mobiliser l'opinion publique mais se heurtèrent à d'autres catholiques, de France comme d'Indochine, et aux principes édictés par le pape Benoît XV (1914-1922) d’abandonner progressivement la logique colonialiste[34]. Le grève est alimentée par le mouvement social qui a commencé à Dunkerque en soutien à la Grève des mineurs de 1948 mais a ensuite eu lieu fin 1949 à Marseille puis dans les autres ports français. Une Association nationale des anciens prisonniers internés déportés d'Indochine (ANAPI) a été créée[178]. La France fonde en 1949 l’État du Viêt Nam, gouvernement central vietnamien proposant une alternative politique à Hồ Chí Minh, et le dote d'une force militaire, l’Armée nationale vietnamienne, afin de « vietnamiser » le conflit. À l'époque de l’Armistice de 1940 et de la création du régime de Vichy, l’Indochine française était administrée par le général Georges Catroux (nommé en août 1939), qui tentait de régler les problèmes avec le Siam et le Japon. Malgré ces deux plumes prestigieuses, Ce soir, qui dès la fin des années 1930 souhaitait donner la priorité à la lutte anti-fasciste sur l'anticolonialisme[121], couvre peu la Guerre d'Indochine. Dès le 20 décembre 1946, Grégoire Koulischer, son chroniqueur de politique étrangère titre « Vers l’indépendance des empires coloniaux »[47]. En 1953-1954, ce financement monta à 785 M$ soit 41 % de l'effort de guerre. Ainsi, les armées japonaises furent autorisées à circuler librement de la frontière de Chine jusqu’au Siam (renommé Thaïlande en 1939). En mars 1945, l'administration vichyste, qui était toujours en place, et l'armée française d'Indochine furent attaquées par les Japonais dans une opération appelée le coup de force du 9 mars 1945. C'est contre cette dictature du régime de Diêm que s'est formé le Front national de libération du Sud Viêt Nam (dit également Viêt Cong) en 1956. Franck Mirmont, en collaboration avec Heinrich Bauer, Jean Carpentier, Jean Guêtre, Pierre Latanne, Bernard Ledogar, Jean-Louis Rondy. Claude Bellanger, Jacques Godechot, Perre Guiral et Fernand Terrou, "Journal du septennat, 1947-1954: 1953-1954, éditée par, "Une fiscalité pour la croissance: La direction générale des impôts et la politique fiscale en France de 1948 à la fin des années 1960" par Frédéric Tristram, Institut de la gestion publique et du développement économique, 2013, "L'âge d'or de la corruption parlementaire" par Jean-Yves MOLLIER octobre 2017. La base de données des "Morts pour la France" au cours de la Guerre d’Indochine (1945-1954) a été constituée par la saisie et l’indexation d’un fichier établi par le ministère des Anciens combattants au lendemain de ce conflit.Ce fichier est actuellement conservé par le Service historique de la Défense, Pôle des Archives des Victimes des Conflits Contemporains (PAVCC). Le CEFEO (Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient) a été constitué d'unités provenant de l'ensemble de l'Union française, aidé par les forces des États associés d'Indochine[180],[181]. Plusieurs années de guérilla opposent alors le Corps expéditionnaire à l’Armée populaire vietnamienne, force armée du Việt Minh, qui passe progressivement à une guerre de mouvement de plus en plus audacieuse. Ces troupes locales étaient à la fois l’académie militaire et l’école de guerre, dont les membres méritants rejoignaient les troupes régionales qui opéraient dans des districts plus vastes. Le 2 juillet 1946, elle présente Hô Chi Minh, venu négocier la conférence de Fontenaibleau, à sa jeune collègue, la résistante Madeleine Riffaud[125], qui se passionne pour la cause indochinoise[126] et reçoit régulièrement jusqu'en 1949 Tran Ngoc Danh, membre de la délégation vietnamienne[126]. Liste des militaires « Morts pour la France » au cours de la Guerre d'Indochine (1945-1954). C’est une des raisons pour lesquelles le gouvernement français s’opposait fermement à ce que l’aide financière américaine fût versée directement aux États associés, comme les Américains le souhaitaient… » ». Plusieurs clients français de l'AFP[78] s'indigneront en 1954 d'autres pressions sur l'AFP, quand Gustave Aucouturier et son adjoint, Georges Bitar sont écartés de la direction[79] pour avoir diffusé un extrait d’un article de L'Express consacré au rapport, jugé pessimiste, des généraux Ely et Salan sur l’avenir de l'Indochine[79]. Le 19 décembre 1946 marque le début de la guerre d'Indochine : après le bombardement du port de Haïphong le 23 novembre 1946 par l'artillerie de l'Armée de terre française, le Việt Minh , dirigé par Hô Chi Minh, décide de lancer une offensive ayant pour but la libération de la ville de Hanoï. liste des Morts pour la France de la Guerre d’Indochine - par département; Mémorial national de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie; Militaires décédés au cours de la Guerre de Corée (1950-1953) liste des Morts pour la France de la Guerre d’Algérie (entre le … Certains journalistes s'indignent, les anglo-saxons en particulier[52], que le commandement militaire y mène « contre eux une guerre plus efficace que contre le Vietminh »[52],[51]. En 1947, D'Argenlieu obtient aussi le renvoi en France de Jacques Dauphin, après lui avoir reproché des dépêches pas assez valorisantes pour l'armée[74] puis celui du directeur du bureau Pierre Norgeu, au prétexte d'une erreur du desk parisien dans une dépêche sur ses projets personnels[74], qui aurait pu gêner celui de créer un service en anglais sur l'Indochine, finalement jamais abouti. Le 1er février 1954, ils représentaient 43,5 % des 127 785 hommes des Forces terrestres (autochtones non compris)[182],[183]. Carlise Barracks, Pennsylvania. Largués en parachute par les Britanniques de Colombo, seul Paul Mus réussit à s'échapper au Yunnan, les deux autres étant faits prisonniers par les Japonais. La SFIO reste peu unie sur la question indochinoise. Juste avant les Américains, les Français ont vécu l'échec au Vietnam, appelé à l'époque Indochine. Les accords de Genève du 24 juillet 1954 reconnaissent l'indépendance du Laos, du Cambodge et le partage temporaire du Viêt Nam en deux zones de regroupement militaire (l'Armée populaire vietnamienne au nord du 17e parallèle, et le Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient au sud de cette zone de démarcation militaire). En février 1950, François Mauriac lui reproche des articles soutenant le refus des cheminots de charger du matériel militaire[96]. "Vers une coordination franco-britannique en Indochine et en Malaisie", Fédération nationale de la presse française (FNPF), Archives en ligne du Ministère de la Culture, "Georges Pompidou et la modernité: les tensions de l'innovation, 1962-1974", par Pascal Griset 2006, "Histoire du journal « Le Monde » 1944-2004" par, «Le Monde» de Beuve-Méry ou le Métier d'Alceste, par Jean-Noël Jeanneney, Jacques Julliard, aux Editions Seuil essais en 1979, " Indochine 1940-1955 : la fin d'un rêve" par Jacques de Folin ; préface d', "Pierre Herbart, journaliste engagé" par Claude Gillet, revue, Thèse de Philippe Tétart , "France observateur" : 1950-1964 : histoire d'un courant de pensée intellectuel, "L'observateur engagé" par Gilles Martinet, éditions Lattès 200, De France Observateur au Nouvel Observateur : 45 ans d'histoire, par Emmanuel Laurentin, le, "Le procès Claude Bourdet contre Combat est plaidé devant la. Son second film, Les Tripes au soleil, sorti en 1959, a attendu pendant deux ans une levée d'interdiction[169]. Les troupes françaises débarquèrent au port de Haïphong et entrèrent dans Hanoï sous la conduite du général Leclerc sans tirer un seul coup de feu, grâce aux négociations avec Hô Chi Minh qui avait été préconisées par Leclerc, qui alla jusqu’à recommander à la France d'utiliser le mot « indépendance » (Doc Lap). Les Japonais proclamèrent l'indépendance du Viêt Nam le 10 mars 1945, en maintenant l'autorité de l’empereur Bảo Đại et en maintenant Pham Quynh à la tête du gouvernement, puis, en le remplaçant quelques jours plus tard par Trần Trọng Kim. « En revanche, l’économie française tirait profit indirectement de la guerre. Opposant l'Union française au Việt Minh, le conflit aboutit, à la suite des accords de Genève, à la fin de la Fédération indochinoise et à la partition du territoire vietnamien en deux États rivaux : République démocratique du Viêt Nam et Sud-Viêt Nam. Le nouveau gouvernement, dirigé par Mendès France, promet alors de conclure les accords de Genève au plus tard au mois de juillet 1954, ce qui advient le 22 juillet 1954. Parmi les conséquences importantes de l'indifférence de la population métropolitaine : Le sentiment d'opposition à la guerre monte progressivement, par vagues successives, jusqu'à devenir majoritaire[61], même s'il est temporairement freiné par le déclenchement en 1950 de la Guerre de Corée, synonyme de menace du communisme en Asie[61]. "Éditeurs et éditions pendant la guerre d'Algérie, 1954-1962" par Nicolas Hubert - 2012, « la France récupérera tel quel son domaine d'Extrême-Orient » le 8 août 1945 », "La fin de la guerre d’Indochine (1953-1954) vue par, "Dictionnaire de la Guerre d'Indochine: 1945-1954" par Jacques Dalloz, aux Editions Armand Colin, 2006, "L'opinion française et la guerre d'Indochine (1945-1954). Hubert Beuve-Méry est le premier à évoquer « Une guerre sale » dans Le Monde du 17 janvier 1948, expression reprise comme "sale guerre" 4 jours après dans L'Humanité. Les statistiques des pertes de la Seconde Guerre mondiale varient, avec des estimations allant de 50 millions à plus de 70 millions de morts ce qui en fait le conflit le plus meurtrier de l'histoire de l'humanité, mais pas en termes de décès p… Découpées en protectorats ou colonies, les régions formant l'Indochine n'étaient pas administrées de la même manière, ce qui est l'une des raisons du soulèvement qui s'est produit après la seconde guerre mondiale. Parmi les autres revendications qui motivent par la suite cette grève, étendue à la plupart des ports français, se mèlent des exigences salariales comme le slogan "nos trois mille francs"[157] et des mots d'ordre à la fois pacifistes et anti-impérialistes[157]. Deux mois après, c'est la défaite de Dien Bien Phu et 60 % des Français sont désormais contre la Guerre[61]. 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Alors que le partenaire socialiste au sein de la majorité ne cesse de déplorer la rupture des contacts avec Hô Chi Minh et de critiquer la réinstallation au pouvoir de Bao Daï, ces réticences troublent les militants MRP de la fédération de la Seine. Quelques semaines après le PCF quitte le gouvernement. Elles seront interdites de diffusion[108]. Pendant la guerre, Vivent les dockers de Robert Ménégoz sorti en juin 1950, qui filme les grèves contre la guerre, à Dunkerque, Rouen Saint-Nazaire, Marseille, Nice, La Pallice, Bordeaux, Cherbourg, Brest et Tunis[159] avec des images dérobées des cercueils des soldats français est interdit par la censure[159]. Les tableaux suivants détaillent les pertes de chaque pays. Environ 60 % des prisonniers [175] ne reviendront jamais. Après avoir animé une émission de dédicaces aux militaires, il devient correspondant de guerre[43]. Souvent traitée sous un angle manichéen, elle illustre au contraire une sorte de communion des adversaires dans la barbarie. (Archives du Service historique). Article publié le 31 juillet 1954 dans la revue mensuelle illustrée "Indochine Sud-Est Asiatique", édité par la "Société Asiatique d'Éditions". Le journal Libération, animé par un grand résistant proche du PCF, Emmanuel d'Astier de La Vigerie, qui combat fermement la guerre a encore mieux résisté et reste proche de 100 000 exemplaires. L'espace médiatique sera aussi dominé par l'interventionnisme d'un autre général De Lattre de Tassigny, qui en octobre 1951 voyage jusqu'à Rome pour convaincre personnellement le pape Pie XII de recadrer les évêques et notables catholiques du Viêt-nam, qu'il juge trop indulgents envers le Vietminh[34], après avoir mis en place à Saïgon un contrôle envahissant des médias. Si la partie méridionale du Vietnam actuel, nommée alors Cochinchine (région du delta du Mékong) est une colonie, l’Annam (Vietnam du centre, avec à sa tête les empereurs de la lignée des Nguy… L'hebdo se repbatise L'Observateur Aujourd’hui en 1953 puis France Observateur en 1954, quand il tire à plus de 100 000 exemplaires grâce à sa notoriété dans le combat anticolonial[104]. La guerre d'Indochine Cet ouvrage synthétique offre une approche sereine de la première guerre d'Indochine ¿ celle des Français. L'intimidation des hebdomadaires communistes Regards[113] et France d'abord[114], par des perquisitions et interpellations dès février 1949 [113], puis le 14 juillet 1949[115] précèdent une radicalisation sur ce thème: par sa presse et ses actions dans les entreprises et les transports, le PCF, alors premier parti de France avec un quart de l'électorat, va prendre systématiquement à témoin l'opinion publique, à partir de 1950, contre la guerre. Le quotidien catholique belge La Gazette de Liège juge ses dépêches partisanes et préfère celles de la rivale américaine Associated Press[47]. La mobilisation contre la Guerre sera cependant renforcée en 1953 par des intellectuels qui n'ont pas ou plus de liens avec le PCF, comme Jean-Marie Domenach et la revue Esprit, Jean Cocteau, Hervé Bazin, Francis Jeanson, Michel Leiris, Jacques Prévert, Vercors ou Jean-Paul Sartre, au moment précis où le soutien public du PCF aux purges staliniennes de la fin 1949 en a éloigné de lui un bon nombre. Tribulations d’un Cochinchinois à l’époque coloniale", Paris, Editions L’Insomniaque, Petites insomnies, 2013, "Dix trotskistes en correctionnelle" dans, Le Crabe-tambour est un film français, réalisé par Pierre Schoendoerffer, sorti en 1977, Biographie par Raoul Bellaïche pour la revue. Quelques communistes étrangers, dont des Français, prêtent main-forte au Việt Minh dans cette entreprise. Le général de Gaulle, chef du gouvernement provisoire, nomme l'amiral Thierry d'Argenlieu, Haut Commissaire de France et commandant en chef et le général Leclerc, commandant supérieur des troupes, avec pour mission de rétablir la souveraineté française sur l'Indochine libérée, mais, en faisant « du neuf », c'est-à-dire en construisant une Fédération indochinoise autonome au sein de la nouvelle Union française. La panique s'empara alors du gouvernement français à Paris. La France, affaiblie par l’instabilité politique de la Quatrième République, doit gérer une guerre de plus en plus coûteuse et impopulaire. La guerre d’Indochine fit plus de 500 000 victimes[15] et fut suivie par la guerre du Viêt Nam (1955-1975). Et les appels à la lutte contre l'oppression, au combat pour l'indépendance, les soldats vietnamiens en écrivaient en français avec de grandes lettres blanches, dans les villages, comme le faisaient les mômes du FTP, les anciens des Jeunesses communistes, quand ils se battaient contre les nazis. Côté peinture, le Salon d'automne une exposition artistique qui se tient chaque année à Paris subit une édition 1951 mouvementée, avec 5 tableaux représentant la grève des dockers contre la guerre d'Indochine. Jean Daniel et d'autres de L'Express négocient leur fusion avec France-Observateur[106], qui le 12 novembre 1964 se rebaptise Nouvel Observateur, pour un tirage revenu à 50 000 exemplaires[106], sauvé par le financier, Claude Perdriel[106]. À Diên Biên Phu, de novembre 1953 à mai 1954, se menait la plus grande bataille, ô combien meurtrière, de cette guerre du bout du monde. Par ailleurs, pendant la Seconde Guerre mondiale, l'état-major allié (américain) en Asie avait décidé en 1942 de séparer l'Indochine en deux zones géographiques de combat, étant entendu que le Nord du 16e parallèle sera occupé par les Chinois nationalistes de Tchang Kaï-chek et le Sud du 16e parallèle par les Britanniques. ». Mais l'aspect communiste du Việt Minh, le déclenchement de la guerre de Corée en 1950, l'avènement d'une Chine communiste en 1949 qui assura une aide logistique importante au Việt Minh, et la confrontation de plus en plus avouée entre les États-Unis et le monde marxiste-léniniste achevèrent de transformer la guerre d'Indochine en un conflit armé ancré dans la Guerre froide. Le Rendez-vous des quais avec des images de 1950 dans deux autres ports, Nantes et Saint-Nazaire, touchés par les grèves plus tard, ne sort qu'en 1955 après interdiction initial d'André Morice, chargé de l'Information au gouvernement et futur maire de Nantes. Philippe Farine, député du Mouvement républicain populaire (MRP) des Alpes-de-Haute-Provence et benjamin de l'Assemblée nationale [147], déclare ainsi que c'est Maurice Thorez qui a « signé les instructions aux troupes françaises », lors des débats parlementaires, agités du 27 janvier 1950, où il s'oppose à l'épouse de ce dernier et au communiste Auguste Lecoeur, selon qui le MRP veut dissimuler des « crimes colonialistes ». Selon les sources militaires, le nombre de captifs varie, à l'été 1954, entre 22 474 et 21 526. Philippe Baudorre, La plume dans la plaie. En août 1945, le Việt Minh, mouvement indépendantiste vietnamien d'obédience communiste, profitant du coup de force des Japonais de mars dans le contexte de la guerre du Pacifique, prit le pouvoir lors de la révolution d'Août, notamment dans la colonie française du Tonkin. La guerre est alors semblable à une lutte de décolonisation. Les deux camps, l'armée française comme le Viet Minh, « n'eurent jamais les énormes moyens » déployés plus tard au cours la phase américaine du conflit. Depuis 1887, la France est à la tête d’un empire colonial en Asie : l’Indochine française. Entre-temps, le RPF est passé de 3% à 21,75% des voix lors des élections législatives françaises de 1951, tandis que le MRP est tombé à 12% contre près de 26% en 1946. Hô Chi Minh était désireux de négocier avec la France jusqu’en 1947 et la Guerre posait la question de l’indépendance. Les écrivains journalistes et la guerre d'Algérie, Bordeaux, Presses de l'Université de Bordeaux, 2003. Lucien Bodard y place un de ses amis, le jeune pigiste Robert Aeschelmann, et le général met un appartement à disposition de son épouse Mag Bodard[51], qui écrit sur la vie urbaine à Saïgon et Hanoï[53],[54],[55] et devient la maîtresse du patron de France-Soir Pierre Lazareff[56], qu'elle épousera après la guerre, comme le révèlera le patron des deux palaces locaux, "Le Continental" et "Le Majestic"[56],[57]. À peine arrivé en octobre 1945, d'Argenlieu demande à Jacques Fischbacher[35], un ex-planteur de caoutchouc qui avait animé localement la "France Libre" avec Pierre Boulle, futur auteur du film Le Pont sur la rivière Kwai[36] de relancer l'ancienne Agence radiotélégraphique de l'Indochine et du Pacifique (ARIP) liée à l'agence de presse Havas et au monde colonial, avec son émetteur exploité par la CSF, diffusant jusqu'en Australie[37]. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Il observe que l'armée française emploie, via la Légion étrangère, « « des Allemands, anciens soldats de l’Afrika-Korps de Rommel, faits prisonniers en Afrique »[47]. De 300 selon l'État-Major français à 6 000 selon l'amiral Battet, chiffre mis en cause par le général Gras en raison de la puissance de feu insuffisante, "La piastre et le fusil: Le coût de la guerre d’Indochine. Voir plus d'idées sur le thème indochine, guerre, armée française. Tree charter |
Toutefois, en parallèle de la conférence de Genève en juin 1954, l’empereur Bao Dai, chef de l'État du Viêt Nam, a rappelé des États-Unis Ngô Đình Diệm pour en faire son Premier ministre. Il l'enregistre quelques semaines plus tard[162], mais le Comité d'Écoute Radiophonique interdit sa diffusion[162], tandis que le maire de Dinard, Yves Verney, envoie des manifestants perturber sa tournée[162]. Le second a lieu en 1953-1954. Plus généralement, tous les ouvrages autobiographiques des anciens du corps expéditionnaire ont déploré d'être abandonnés par un peuple imperméable à l'engagement en Asie. En baisse ensuite, il retombe à 355 000 exemplaires en 1960 et 289 000 en 1976. L'Agence France-Presse se met dès 1950 à la recherche d'un statut d'indépendance, qui aboutira en 1955-1956, après avoir subi censures et intimidations du gouvernement français pour sa couverture de la Guerre. En octobre 1950, le Việt Minh lance l'offensive dans le Nord-Est du Vietnam ; c'est la terrible défaite française de la route coloniale no 4 (RC 4) dans les calcaires de Dong Khé, où l'armée française perd 7 000 hommes, tués, disparus et prisonniers, et une énorme quantité de matériel. La presse communiste s'aprovisionne alors auprès de l'Union française de l'information qui sert 20 quotidiens et 91 hebdomadaires, mais dont la crédibilité vient d'être affaiblie par le soutien public du PCF aux purges staliniennes de la fin 1949, via la censure d'une déclaration du bulgare Traïcho Kostov soulignant que ses aveux ont été extorqués[128] ou même de la couverture d'un match décisif pour la qualification française pour la Coupe du Monde de football 1950 au Brésil, au motif que l'adversaire est la Yougoslavie du Maréchal Tito. error_outline
L'a… Le bombardement du port par l'artillerie de l'Armée de terre française et ses trop nombreuses victimes civiles[18] rendent la paix impossible. De septembre 1945 au cessez-le-feu en juillet 1954, 488 560 hommes et femmes débarquèrent en Indochine[184] : Maurice Vaïsse donnent les effectifs suivants en juin 1954[185] : L'ouvrage Guerre d'Indochine estime le nombre de tués et disparus, hors Indochinois, à 47 674 hommes répartis comme suit[186] : Jacques Dalloz[187], annonce un total des pertes du CEFEO égal à 37 800 réparties comme suit : Une autre source donne les estimations suivantes[réf. La veille de son départ, il créé la commission « chargée d'étudier les réformes de l'AFP et de préparer un projet de statut ». Rares aussi sont les films de fiction, à part ceux de Pierre Schoendoerffer et les deux tournés sur place avant la visite en 1993 de François Mitterrand: L'Amant de Jean-Jacques Annaud et Indochine de Régis Wargnier[170]. En janvier 1947, peu après les événements de Haiphong et de Hanoi, pourtant projetés en « unes » des quotidiens[61], 30 % des français estiment toujours qu'ils n'ont, sur ce sujet, pas d'opinion[61]. En 1952, deux ans avant la fin, seuls les électeurs RPF sont majoritairement (52 %) pour continuer l'effort de guerre mais en mai 1953[61], il n'y a plus un seul électorat favorable à la guerre: c'est le cas de seulement 18 % des électeurs SFIO, 28 % des RGR, 30 % des MRP, 29 % des « modérés » et 46 % des RPF. La souveraineté de la République démocratique du Viêt Nam était reconnue par ces accords au nord du 17e parallèle, celle de l'État du Viêt Nam sous administration franco-vietnamienne au sud de ce parallèle, et la réunification entre les deux zones était envisagée pour 1956, après référendum. Les soldats coloniaux représentaient une part très importante des effectifs. La guerre d'Indochine a en fait été perdue en octobre 1950, car les troupes françaises évacuèrent toute la région bordant la frontière chinoise et ne contrôlèrent plus au Tonkin que le delta du fleuve Rouge et quelques gros postes. Article du Monde repris et illustré par couvertures fictives de, Images et Archives de militants, Carnet de Jeanne Menjoulet CHS Réalisation audiovisuelle. Le 17 janvier 1949 Guy Mollet, insiste auprès du gouvernement sur la nécessité de traiter avec Ho Chi Minh[145] et dénonce l'accord passé la veille avec Bao Daï[145], pourtant une chance " bien fragile " de résoudre ce conflit, selon Robert Verdier, dans Le Populaire, quotidien socialiste[145].. Fin 1950, un nouvel article de la presse socialiste belge, qui compare la réussite du Gouvernement travailliste anglais en Inde et les échecs de la politique française en Indochine est critiqué par l’Ambassadeur de France à Bruxelles, Raymond Brugère[47]. Des ressortissants français sont massacrés et des maisons pillées. Présentation du livre consacré à l'affaire par Hugues Tertrais, agrégé d’histoire et docteur en histoire contemporaine, est maître de conférences à l’université de Paris I - Panthéon-Sorbonne. Dans son livre, Histoire de la guerre d'Indochine (Denoël, coll. Union française : 75 581 morts, 64 127 blessés, Việt Minh et alliés : 300 000 morts, 500 000 blessés, 100 000 prisonniers, les royalistes de la Cour de Huê, comme la famille de, les pro-Japonais, qui fondèrent le parti « Dai Viêt » à la suite de l’intellectuel nationaliste. L'aide américaine s'accroît considérablement cette année-là, tant en proportion des dépenses totales qu'en valeur absolue. Place des éditeurs, 2018, Le tirage cumulé passant de 4,49 millions à 3,79 millions puis 3,67 millions en 1950, avec un également un "trou d'air" du quotidien communiste, Franpar veut dire "France-Soir, Paris-Presse-l'Intransigeant, "A.F.P. Parmi les actes d'opposition à la guerre, on peut citer : Durant le conflit, le Việt Minh effectue de nombreuses prises d'otage, incluant des civils. L'AFP subit dès 1951 la concurrence de l'ACP, créée par deux groupes de presse de gauche. Le mémorial des guerres en Indochine se trouve à Fréjus : environ 34 000 noms y sont inscrits. Le PCF a été précédé par les trotsktistes du Parti communiste internationaliste, où milite un "groupe trotskiste vietnamien" en métropole[114],[148]. Les images de cercueils de soldats tombés au front ayant été utilisées par le PCF contre la Guerre, l'armée française a rapidement recruté des « volontaires Indochinois » et dans les colonies d'Afrique: si 88 % des pertes humaines sont originaires de métropole en 1946 ce n'est plus que 17 % en 1952 contre 52 % de « volontaires » indochinois. américain Harold B). Paul Carpita y filme en fondu enchaîné une voiture se muant en canon, symbole des espoirs déçus de la Résistance et prend le contrepied du film Un homme marche dans la ville, tourné et présenté en avant-première au Havre en octobre 1949, qui avait subi un tir de barrage de la presse communiste, lui reprochant de dépeindre les dockers domme « des ivrognes paresseux et brutaux, préoccupés surtout de bagarres et de coucheries ». Dès lors, la France fait en Indochine une guerre avec les dollars américains et les soldats des troupes françaises et coloniales. Les œuvres artistiques qui sont consacrées au conflit indochinois sont peu nombreuses pendant la Guerre [réf. La guerre d’Indochine fut le conflit au cours duquel la Légion étrangère a connu ses plus grosses pertes (plus de 10 000 hommes), devant la Première Guerre mondiale, souligne Pierre Thoumelin. Beaucoup de prisonniers militaires français passent dans des camps d'internement, situés dans les régions sous contrôle indépendantiste. À partir de 1950, l'intervention croissante d'un grand allié, les États-Unis, qui se déclarent à cette occasion anticolonialistes, se révèle en plus irritante, pour une partie de l'opinion française, à gauche comme à droite : en janvier-février 1953, seuls 12 % approuvent l'attitude des Américains en Indochine, contre 49 % qui la désapprouvent. En perte de vitesse, mais moins que le MRP, aux législatives de 1951, elle a vu 3 ans avant son leader historique Léon Blum signer en 1948 un article dans le grand quotidien du parti Le Populaire pour demander des négociations avec le Việt Minh[90]. La volonté d'influencer les médias pour gagner l'opinion publique recourt à tous les procédés : censure, pression, mais aussi soutien appuyé, par divers moyens, y compris matériels, à des journalistes "amis", qui donnent écho au discours des généraux.